dimanche 15 juin 2008

Et après le NON ?

On l'a tous entendu, il a fait la une de beaucoup de quotidiens dernièrement et se resume à trois lettres assez destabilisantes : NON. Un refus à 53,4% des 3 milions d'electeurs irlandais (seul 53,1% des electeurs ont été voté...) pour ratifier le traité de Lisbonne, assez gros (274 pages en pdf pour ceux qui ne dorment plus la nuit et sur qui arte n'a aucun effet) et qui a pour objectif de rattraper le coup du refus des français et des hollandais en 2005 d'adopter le traité sur la Constitution Européenne. Je n'evoquerais pas dans cet article les différences entre les deux traités car j'ai envi de finir cet article avant ce soir, mais parlons plutôt de maintenant.

Que va t'il se passer ? On y était presque pourtant... La grande majorité des pays membres l'avait ratifié, par voix parlementaire certes (et donc sans consultation des electeurs pour eviter de de voir simplifier un traité déjà simplifier à nouveau)et il restait entre autre l'Irlande et la Republique Tcheque toute deux hesitante. Mais alors pourquoi les Irlandais ont du voter ? C'est dans leur Consitution à eux (celle du pays), pour des decisions de cette envergure, le referundum est obligatoire et le vote (forcé) au Parlement est donc inenvisageable... Mais alors qu'est ce qu'on fait ? ll devait entrer en vigeur le 1er janvier prochain ce traité, la c'est plutôt mal barré...

Du coup méthode Schadock, on y va franco, re un referundum en Irlande (ils vont changer d'avis se rassure t'on à Bruxelles si tous le monde a dit oui) un peu plus tard, le temps que les autres pays moins frileux le ratifie aussi. Certes Dublin, à moins de se mettre en retrait de l'UE, n'ait d'autre choix qu'un nouveau vote populaire. Et Jean-Pierre Jouyet (secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes) est même prêt s'il le faut à completer le texte d'un protocole additionnel répondant aux inquiétudes spécifiques des Irlandais. (maintien de la neutralité irlandaise, de l'interdiction de l'avortement et du droit de veto dans le domaine fiscal...)
(Pour ceux qui s'en souvienne le même scénario c'était déroulé en 2001 pour le traité de Nice, c'est à dire que les Irlandais voterais un "OUI, MAIS...").

L'Irlande n'a pourtant pas à se plaindre de l'Union Européenne, elle a en effet bénéficié de tous les fonds européens : 58 milliards d’euros depuis 1973, et elle a connu une extraordinaire poussée de croissance : 7 à 11% du PIB, dans les années 90. Aujourd’hui encore, son taux de croissance fait des envieux chez ses voisins européens : 4,7% en 2007 ; et un taux de chômage de 5,5%, même s’il augmente il est vrai L’Irlande est citée comme étant la plus belle réussite de l’Europe : en 1973, quand l’île fait son entrée dans la communauté, c’est le pays le plus pauvre de l’Europe. Aujourd’hui, elle se trouve dans le peloton de tête !

On parle d'un certain "Mr. No", rien à voir avec le Dr. No ennemi de notre James, non un mystérieux homme d'affaires de 40 ans : Declan Ganley.Il a fondée une assoc (Libertas), et a collecté selon lui 1,3 million d'euros pour combattre le référendum, le plus gros budget de la campagne. La provenance des fonds reste obscure. Une enquête du journal Irish Times a souligné ses liens avec l'armée américaine à laquelle l'une de ses sociétés basée aux Etats-Unis, Rivada, fournit du matériel de communication. Il s'est donc félicité du résultat qui met fin selon lui à un traité "antidémocratique". La prétendue perte du droit de veto irlandais en matière de fiscalité était l'un de ses arguments chocs, comme la "perte du commissaire permanent" dans le nouveau processus de rotation à la Commission européenne.

Notre omni president ne doit donc pas s'en faire en esperant qu'après la ratification du traité par tout les pays de l'UE (sauf l'Irlande), ce qui ne sera pas facile dans un premier temps ; Après ceci donc, l'Irlande aura le temps de changé d'avis et de faire un nouveau referendum et s'il le faut d'imposer des closes spéciales irlandes dans ce Mini Traité.

Advienne que pourra doit se dire Nicolas...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je te désire fortement et anonymement